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Le projet consiste à agrandir le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent pour contribuer à protéger une plus grande partie de l’estuaire du Saint-Laurent. Il a été présenté lors des consultations publiques, qui se sont tenues du 21 octobre au 13 décembre 2024.

Cinq événements consultatifs ont eu lieu dans des municipalités situées autour du territoire visé par l’agrandissement. Les personnes qui souhaitaient s’exprimer sur le projet d’agrandissement pouvaient compléter un sondage en ligne ou déposer un mémoire. Les organisations étaient invitées à faire connaître leur avis par le dépôt d’un mémoire.

Les événements consultatifs se sont déroulés à Rimouski (Le Bic), Rivière-du-Loup, Kamouraska, Saint-Irénée et Les Escoumins. ​Les participants pouvaient visiter des kiosques à leur rythme et selon leur intérêt afin d’échanger sur diverses thématiques reliées ​au projet.

Durant les séances d’information qui suivaient les kiosques, 121 questions et commentaires ont été adressés aux ​personnes-ressources du parc marin.

La quasi-totalité des répondants au sondage, soit près de 96 %, provient du Québec. Un peu moins de la moitié des ​répondants habite une des huit MRC concernées par le projet d’agrandissement.

Des 45 mémoires reçus, 13 ont été déposés à titre personnel et 32 organisations issues de différents domaines ont exprimé leur avis sur le projet.


Les avis recueillis dans les sondages et les mémoires, ainsi que les opinions entendues lors des événements consultatifs sont résumés dans le rapport de consultations publiques. Dans l’ensemble, il est possible de dégager quatre principaux constats.

L’agrandissement du parc marin est perçu comme un moyen efficace pour offrir une meilleure protection aux écosystèmes marins de l’estuaire. La connexion entre les deux rives ainsi que l’inclusion de l’ensemble de l’habitat essentiel du béluga sont bien accueillies. La plupart des modifications suggérées visent un agrandissement du territoire proposé.​​

Le projet est considéré comme une occasion d’améliorer les connaissances scientifiques sur le milieu marin. La concertation et le partenariat doivent être maintenus et renforcés, et de nombreuses organisations manifestent de l’intérêt à devenir partenaire du parc marin agrandi. Qu’il s’agisse de tourisme, d’éducation ou de science, les gestionnaires du parc marin sont invités à collaborer avec les organisations déjà actives sur le territoire. On souligne aussi la nécessité que l’équipe du parc marin soit présente sur le territoire et auprès des communautés riveraines. ​

​L’agrandissement du parc marin est perçu comme une occasion de valoriser davantage les activités de découverte liées au fleuve, en plus de valoriser le tourisme durable. De nombreuses propositions sont formulées afin de bonifier le Réseau Découverte. Afin de bien représenter le territoire, il est jugé nécessaire d’ajouter des représentants de milieux variés à la gouvernance du parc marin.​

Le trafic maritime fait l’objet de nombreuses inquiétudes : plusieurs en déplorent l’intensité, la vitesse, de même que les impacts sonores et environnementaux. C’est particulièrement le cas des croisières d’observation des baleines et de la marine marchande, qui soulèvent plusieurs critiques. La qualité de l’eau de l’estuaire est également une préoccupation fortement exprimée. La démocratisation de l’accès au fleuve est aussi souvent évoquée. Afin d’assurer la protection du parc marin agrandi, des mesures concrètes et efficaces sont attendues. ​

Si certains participants jugent les outils de conservation pertinents, d’autres souhaiteraient une réglementation plus sévère, entre autres pour les limites de vitesse. Certaines interdictions sont perçues comme une atteinte aux libertés individuelles, notamment la motomarine dans le secteur de Kamouraska.​

L’importance d’un financement supplémentaire récurrent et significatif pour gérer les activités du parc marin agrandi est soulignée. Devant la taille de l’agrandissement, certains indiquent que l’aire marine protégée risque de perdre de la crédibilité si le financement n’est pas suffisant. De plus, des investissements sont attendus au sein des communautés riveraines ainsi que par certaines organisations susceptibles de soutenir le mandat du parc marin.

Les participants entrevoient globalement des retombées économiques positives, bien que la crainte que le projet nuise au développement économique soit aussi soulevée. Certains appellent à un équilibre entre la protection des écosystèmes et les activités économiques liées au fleuve.​

Valoriser les activités de découverte et d’éducation liées au fleuve Saint-Laurent

Rehausser la protection des bélugas, des rorquals et des zones côtières herbacées

Appuyer le maintien et le développement d’une offre touristique durable

Obtenez plus de détails sur le territoire proposé, les outils de conservation ainsi que les engagements des gestionnaires pour le parc marin agrandi.

Le parc marin est une aire marine protégée qui existe depuis 1998. Il rehausse la protection des écosystèmes aux fins de conservation tout en favorisant son utilisation à des fins éducatives, récréatives et scientifiques.

Il est cogéré par Parcs Canada, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) ainsi que la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).

Le comité de coordination est une entité propre au parc marin qui implique les acteurs régionaux dans la gouvernance de l’aire marine protégée. Depuis sa création en 1996, le comité a tenu 107 rencontres auxquelles près de 100 membres de divers horizons ont contribué au fil du temps. L’implication et l’appui du comité de coordination sont directement liés aux grandes réalisations de l’histoire du parc marin.​

Dès la création du parc marin, les gestionnaires se sont associés aux acteurs du milieu afin d’offrir des activités de découverte en mer et sur les rives. Aujourd’hui, grâce à ces partenariats, une gamme d’activités variées est offerte aux visiteurs et aux communautés riveraines afin de découvrir les richesses naturelles et culturelles du parc marin. Chaque année, il est estimé qu’environ un million de personnes visitent le parc marin sur l’eau ou à partir des rives. À travers leurs outils de communications, Parcs Canada et la Sépaq contribuent à la promotion de ces attraits récréotouristiques.​

En 2002, le Règlement sur les activités en mer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (RAM) a vu le jour. Établi en collaboration avec les acteurs du milieu et les usagers, c’est l’un des principaux outils de conservation du parc marin. Le règlement encadre les activités nautiques afin de rehausser la protection de la faune marine. Après 15 ans d’application de cet outil de conservation, il a été révisé en 2017 afin de mieux protéger les écosystèmes marins, plus particulièrement le béluga du Saint-Laurent.​

Bien avant la création du parc marin, des chercheurs avaient étudié ce territoire en raison de ses écosystèmes riches et uniques. L’arrivée du parc marin a été un élément catalyseur pour la recherche scientifique, qui a pris une grande importance dans sa gestion. Les résultats obtenus par les suivis scientifiques permettent d’évaluer l’état de santé du parc marin, de mieux comprendre les écosystèmes et de mettre en place des mesures de protection adaptées au milieu.​