RÉTROSPECTIVE 2022

UN MILIEU DE VIE À PROTÉGER

2022 marque les 24 ans d’existence du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, la première aire marine protégée du Québec. Située à la rencontre des régions du Bas-Saint-Laurent, de Charlevoix, de la Côte-Nord et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle est d’une superficie correspondant à 2 fois et demie l’île de Montréal. Mais qu’en est-il concrètement des actions prises pour protéger ce territoire d’une richesse exceptionnelle ? Tout au long de l’année, les équipes de Parcs Canada, de la Sépaq et de leurs partenaires s’affairent à étudier, à faire découvrir, mais surtout à protéger ce territoire pour que tous puissent en profiter encore longtemps.

Au cœur de la mission du parc marin, on retrouve la protection d’une espèce en voie de disparition, le béluga du Saint-Laurent. À l’heure actuelle, 37 % de l’habitat essentiel du béluga est protégé par le parc marin. Encore cette année, l’équipe a contribué, par différents moyens, à son rétablissement.

Retour sur la dernière année avant de poursuivre vers la 25e année.

LE PARC MARIN, UN LABORATOIRE À CIEL OUVERT

DES ACTIVITÉS EN MER ENCADRÉES POUR PROFITER DU TERRITOIRE ENCORE LONGTEMPS

20e année d’existence du Règlement sur les activités en mer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
194 capitaines et guides de kayak formés au Règlement.
203 permis émis pour les activités en mer, les tournages, les activités sportives et les projets de recherche.
714 heures de patrouille en mer par les gardes de parc pour veiller au suivi du Règlement.
25 capitaines et naturalistes et 10 responsables de billetterie formés en interprétation et pratiques écoresponsables dans le cadre de l’Alliance Éco-Baleine.
14 panneaux réglementaires ont été installés aux marinas et mises à l’eau autour de l’aire marine protégée pour indiquer les comportements à adopter. Le renouvellement de la signalisation se complètera en 2023.
5e année de fermeture saisonnière à la navigation de la baie Sainte-Marguerite dans le fjord du Saguenay.
94% du temps sans dérangement pour les bélugas lors des périodes d’observation depuis la rive dans la baie Sainte-Marguerite (2021).
10e année d’adhésion de la Corporation des pilotes du Bas-Saint-Laurent et de l’industrie maritime à la mesure volontaire de ralentissement à 10 noeuds afin de réduire les risques de collision avec les grands rorquals au large des Bergeronnes.

À LA RENCONTRE DES GENS, EN PERSONNE ET À DISTANCE

1 264 plaisanciers et kayakistes sensibilisés sur l’eau et dans les marinas.
27 tournées dans 10 marinas à proximité du parc marin, de Cap-à-l’Aigle aux Bergeronnes en passant par Saguenay.
40 sorties sur l’eau par les équipes de sensibilisation dans l’estuaire du Saint-Laurent, l’embouchure et le fjord du Saguenay pour rencontrer les plaisanciers dans le parc marin.
880 000 personnes rejointes par les publications Facebook.
101 500 visiteurs uniques sur le site web parcmarin.qc.ca.
Plus de 20 000 élèves québécois de 2e et 3e cycle du primaire présents aux ateliers virtuels offerts en collaboration avec École en Réseau.
1 800 vues de l’histoire sur Google Arts et Culture à propos de la cohabitation du béluga du Saint-Laurent et des humains. Le récit a été lu dans une dizaine de pays en Amérique du Nord et en Europe.

UN MODÈLE DE GESTION PARTICIPATIVE

100e rencontre du comité de coordination du parc marin à Rivière-du-Loup en mai 2022. Le comité réunit des représentants des 6 MRC riveraines, de la Première Nation des Innus Essipit, de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk ainsi que de représentants du milieu de la science et de l’éducation.

UN LIEU À VISITER, DANS L’EAU, SUR LES FLOTS OU LES PIEDS AU SEC

1 000 000

de visiteurs du parc marin et de ses rives chaque été.

63 000

visiteurs dans les 3 centres de Parcs Canada.

206 000

visiteurs au parc national du Fjord-du-Saguenay.

Saviez-vous que près de 2 200 espèces y ont été observées jusqu’à présent ? Eh oui, des algues microscopiques à la gigantesque baleine bleue, la diversité d’animaux et de végétaux vivant dans cette région marine est unique.

LE PARC MARIN DANS MA RÉGION

Cliquez sur la région de votre choix pour découvrir les projets qui y ont eu lieu au cours de l’année 2022.

  • Ratification d’un Accord sur la réconciliation et la reconnaissance des droits entre la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, l’Agence Parcs Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada. Avec cet Accord, les parties travailleront ensemble pour favoriser et rehausser la participation de la Première Nation aux activités de Parcs Canada sur le Wolastokuk, notamment aux activités récréotouristiques, culturelles, scientifiques et de protection de l’environnement.
  • Développement d’un programme de gardiens du territoire avec la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.
  • Participation au Pow-Wow de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.
  • Collaboration au développement de Fenêtre sur les bélugas, un projet scientifique et éducatif qui permettra aux visiteurs de suivre les bélugas en direct ou en différé, d’une rive à l’autre du Saint-Laurent.
  • Collaboration avec le Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM) depuis plusieurs années pour la réalisation de divers suivis dont l’observation du béluga à partir de la rive et la fréquentation des mammifères marins en amont et en aval du parc.
  • Organisation d’un Facebook Live au Club nautique de Rivière-du-Loup en juillet mettant de l’avant un amateur de voile et un garde de parc pour parler de la protection du béluga.
  • Échantillonnages à Cacouna, à la passe de l’île aux Lièvres et à Kamouraska pour détecter la présence d’espèces aquatiques envahissantes dans l’estuaire du Saint-Laurent.
  • 8e année du suivi hivernal du garrot d’Islande depuis Baie-des-Rochers et 2ième année d’un suivi étendu de Baie-Sainte-Catherine à Cap-À-L’Aigle.
  • Première installation d’un hydrophone au cap de la Tête-au-Chien pour enregistrer le bruit sous-marin afin d’étudier le paysage sonore aquatique.
  • Échantillonnages dans le secteur entre l’anse du Chafaud aux Basques et de Baie-des-Rochers ainsi qu’à Saint-Siméon pour détecter la présence d’espèces aquatiques envahissantes.
  • 99,8% des excursions en mer ont respecté l’interdiction de naviguer dans le secteur de conservation de l’estuaire entre Baie-Sainte-Catherine et Gros cap à l’Aigle permettant ainsi d’assurer une plus grande quiétude pour les bélugas, particulièrement les femelles et les jeunes qui utilisent intensivement cette région l’été.
  • Collaboration avec la MRC Charlevoix-Est pour la mise en valeur du site de Pointe-aux-Alouettes.
  • Participation au comité directeur du Géoparc de Charlevoix et intégration du Centre d’interprétation et d’observation de Pointe-Noire au réseau des géosites.
  • 3 représentations du Jazz sous la lune au Centre de découverte du milieu marin des Escoumins, en collaboration avec l’Odyssée artistique.
  • Depuis 2008, organisation conjointe du Festival marin des Escoumins en collaboration avec la municipalité, Explos-Nature et Québec Subaquatique.
  • 2e année de collaboration avec l’Observatoire d’Oiseaux de Tadoussac pour le suivi hivernal du garrot d’Islande de Tadoussac aux Escoumins.
  • 2e année du suivi du phoque commun à la batture de Pointe-aux-Vaches pour comprendre l’utilisation de ce lieu par le phoque et en savoir plus sur ses déplacements saisonniers entre le Saguenay et l’estuaire. Un maximum de 32 individus a été observé.
  • Projet pilote « Fenêtre sur les bélugas » implanté au belvédère de la Halte du Béluga à Baie-Sainte-Marguerite, un projet scientifique et éducatif qui permettra aux visiteurs de suivre et d’entendre les bélugas en direct ou en différé, d’une rive à l’autre du Saint-Laurent.
  • 28ème année du suivi des activités d’observation en mer à bord des bateaux des compagnies d’excursion pour mieux comprendre la dynamique de cette activité touristique.
  • Depuis 2006, collaboration avec le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) pour le suivi par photo-identification des grands rorquals afin de documenter l’abondance des mammifères marins dans le parc marin.
  • Observation exceptionnelle en août : une baleine noire s’est aventurée dans le fjord du Saguenay jusqu’au cap de la Boule.
  • Suivi et collaboration fructueuse avec le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM) pour dépêtrer un rorqual à bosse en septembre.
  • 25e année de participation au suivi de la pêche blanche dans le fjord du Saguenay avec Pêches et Océans Canada et des associations locales et comités de pêcheurs pour s’assurer d’un développement durable de l’activité.
  • Poursuite des études menées sur les espèces pêchées et des patrouilles hivernales des gardes de parc sur le fjord pour veiller au respect des règlements en vigueur.
  • Un nombre maximal de 170 phoques communs dénombrés lors du suivi scientifique pour étudier leur nombre et leur répartition dans le fjord du Saguenay à travers les années.
  • 19e année du suivi du béluga à la baie Sainte-Marguerite. L’ensemble des données recueillies a permis de développer un « dictionnaire » détaillé des comportements des bélugas : un éthogramme.
  • Observations exceptionnelles en juillet : des rorquals à bosse présents à l’île Saint-Louis, des bélugas aperçus à l’entrée de la baie des Ha! Ha!
  • Observation exceptionnelle en août : une baleine noire s’est aventurée dans le fjord du Saguenay jusqu’au cap de la Boule.
  • Des bélugas ont aussi été aperçus à L’Anse-Saint-Jean tout au long de l’été et de l’automne.
  • Interprétation dans les marinas de Saguenay (arrondissements de La Baie et Chicoutimi), Sainte-Rose-du-Nord et L’Anse-Saint-Jean.

COMMENT POUVEZ-VOUS PARTICIPER À LA PROTECTION DU BÉLUGA ET DES BALEINES DANS LE PARC MARIN ?